Espaces verts Une ville jardinée par les collectivités... et les citoyens
L'AFDJEVP devient Hortis et explore les jardins partagés à l'occasion de son assemblée générale et de son colloque annuel, à Strasbourg.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L'AFDJEVP devient Hortis et explore les jardins partagés à l'occasion de son assemblée générale et de son colloque annuel, à Strasbourg.
L'AFDJEVP n'est plus, vive Hortis ! L'Association des directeurs de jardins et espaces verts publics a changé de nom et s'est dotée d'un logo présentés lors de l'assemblée générale des jeudi 11 et vendredi 12 octobre. Taquinés ces dernières années sur le caractère peu explicite de l'ancien sigle, les membres du conseil d'administration ont planché en 2012 sur un nouveau nom, plus facile à prononcer et en lien avec ce qu'est l'association : « un réseau de gestionnaires d'espaces verts et de paysage, passionnés, détenteurs de connaissances et de savoir-faire pluridisciplinaires, attachés au service du public dans l'intérêt général ». Les adhérents ont été amenés à choisir entre deux noms et c'est Hortis qui s'est imposé. Une base line doit venir expliciter ce nom, mais elle a suscité de vifs débats et la question de son contenu n'a pas été totalement tranchée lors de l'assemblée générale.L'association a également renouvelé partiellement son conseil d'administration : Jean-Pierre Trivulce (Beaune) et Grégory Ouint (Sevran), sortants, ont été remplacés par Pascal Goubier (CG 69) et Isabelle Chanselle-Bécue (Roubaix). Le bureau reste, lui, identique avec Thibaut Beauté, maintenu à la présidence.Le congrès annuel, c'est aussi un colloque dont le thème était cette année « Villes jardinées et initiatives citoyennes ». Pour l'occasion, il avait été organisé conjointement avec le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), la communauté urbaine de Strasbourg et l'association Le jardin dans tous ses états (JTSE), réseau national des jardins partagés. Une initiative qui a permis de diversifier le public avec des ingénieurs et techniciens de villes, des élus, des membres d'associations de gestion de jardins collectifs ou d'animation socioculturelle. Deux grands sujets ont été abordés en séance plénière, ateliers ou lors de visites : les jardins partagés et l'agriculture urbaine.
Le fruit d'une initiative citoyenneConçus et entretenus par un groupe d'habitants d'un quartier ou d'un village, les jardins partagés regroupent des parcelles gérées en commun et d'autres individuelles, a rappelé la JTSE. Leurs valeurs fondatrices sont la solidarité, la convivialité, la création de lien social, le partage entre les générations et les cultures. L'expérience montre que pour qu'ils fonctionnent, ils doivent « venir d'en bas », c'est-à-dire être le fruit d'une initiative citoyenne. Les habitants les gèrent au quotidien, soutenus par une structure d'animation, la collectivité territoriale ou le bailleur social, propriétaire du foncier, apportant généralement un concours matériel.En termes d'agriculture urbaine, l'essentiel des présentations a concerné des expériences étrangères de reconquête de friches ou de colonisation de toits d'immeubles pour la culture de produits frais en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne, mais aussi au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Russie, à Cuba, en Argentine, aux États-Unis. Pour approfondir ce sujet, il était possible de visiter l'exposition Carrot City, organisée par Joe Nasr, chercheur canadien présent pour l'occasion à Strasbourg.
Photo : Un jardin partagé dans une cité HLM de Strasbourg.
Yaël Haddad
Pour accéder à l'ensembles nos offres :